Ilva ensuite prĂ©venir le mari de Gilberte Fourville. Ce dernier, fou de rage, dĂ©couvre la cabane dans laquelle les deux amants se sont retrouvĂ©s et il la fait basculer dans un Picrocholetue le capitaine en voyant l’épĂ©e offerte, car il croit ĂȘtre trahi. Chapitre 48. Gargantua attaque Picrochole et gagne la guerre. Chapitre 49. Picrochole s’enfuit, tue son cheval par accident, vole un mulet et se fait battre. Gargantua recense les survivants. Chapitre 50 de Gargantua. Il fait un discours aux vaincus. Chapitre 51 CunĂ©gondeemporte un peu d'argent, et ils partent Chapitre dixiĂšme Un pĂšre cordelier le prend leur argent, ils doivent donc vendre un de leurs chevaux pour s'obtenir de l'argent, pour aller jusqu'Ă  Cadix. Candide devient capitaine et Ă©merveillant le gĂ©nĂ©ral. Il embarqua CunĂ©gonde et la vieille dans le bateau, ils sont Ă  la recherche d'un monde Vay Tiền Nhanh. Chapitre 1 L’auteur nous renvoie Ă  Pantagruel pour avoir des informations sur les origines et la gĂ©nĂ©alogie de Gargantua et l’apparition des gĂ©ants dans le monde. Ces origines furent trouvĂ©es par Jean Audeau dans un champ, dans un grand tombeau de bronze enterrĂ©. Chapitre 2 Il restitue ensuite un traitĂ© contenu dans ce tombeau intitulĂ© “les Bulles d’air immunisĂ©es”. Chapitre 3 Grandgousier Ă©pouse Gargamelle, fille du roi des papillons, et lui fait un enfant, qu’elle portera onze mois, ce qui indique qu’il est amenĂ© Ă  faire de grandes choses. Chapitre 4 Un banquet est organisĂ© pour ne pas gaspiller les tripes qui ne se conservent pas. Grandgousier dit Ă  sa femme de ne pas se goinfrer mais elle ne l’écoute pas. Chapitre 5 Les deux Ă©poux ont un dĂ©bat philosophique sur la boisson. Chapitre 6 du livre de Rabelais Pendant le banquet, Gargamelle se sent mal. Elle finit par accoucher de Gargantua par l’oreille, car une sage-femme lui avait administrĂ© un astringent pour qu’elle ne rĂ©pande pas par en bas les tripes englouties prĂ©cĂ©demment. Les premiers mots de Gargantua furent “A boite ! À boire !” Chapitre 7 Grandgousier nomme son fils Gargantua sur l’idĂ©e des invitĂ©s car il avait remarquĂ© son grand gosier gosier gargante en langue d’oc. Rabelais parle ensuite de l’alimentation de Gargantua bĂ©bĂ©, nĂ©cessitant toutes les vaches laitiĂšres de la rĂ©gion, puis du fait que Gargantua Ă©tait heureux dĂ©jĂ  petit quand il buvait du vin ou entendait un bruit s’y rapportant. Chapitre 8 La vĂȘture de Gargantua est ensuite dĂ©taillĂ©e du tissu utilisĂ© aux accessoires Ă©pĂ©e en bois, poignard en cuir bouilli, bijoux en or
. Gargantua est physiquement bien formĂ© et il est habillĂ© Ă  la derniĂšre mode. Chapitre 9/10 Grandgousier a dĂ©cidĂ© que les couleurs de son fils Ă©taient le blanc joie, bonheur et le bleu choses cĂ©lestes. Chapitre 11 Ce chapitre Ă©numĂšre toutes les activitĂ©s de Gargantua durant sa prime enfance, qui sont les mĂȘmes que celles des garçons normaux. Chapitre 12 de Gargantua Il a toute une Ă©curie de chevaux en bois. Chapitre 13 Il raconte Ă  son pĂšre toutes ses expĂ©riences pour trouver le meilleur moyen de se “torcher le cul”. Il finit par conclure que c’est l’oison qui convient le mieux, grĂące Ă  sa douceur et Ă  sa chaleur. Chapitre 14 Grandgousier est impressionnĂ© par l’intelligence de son fils. Il le fait donc instruire par un docteur sophiste, qui occupera ce poste jusqu’à sa mort. Ensuite Gargantua passe Ă  d’autres prĂ©cepteurs. Chapitre 15 Grandgousier se rend compte que l’instruction de son fils est mĂ©diocre et le met face Ă  un page de douze ans de bonne instruction. Gargantua est incapable de rĂ©pondre et le prĂ©cepteur est mis Ă  la porte. Chapitre 16 Gargantua est envoyĂ© Ă  Paris sur sa nouvelle et Ă©norme jument venue d’Afrique. Elle tua toutes les mouches sur le chemin Ă  grands coups de queue. Chapitre 17 du roman de Rabelais Gargantua est suivi par tous les parisiens, il se rĂ©fugie en haut de Notre-Dame, et pour se venger vide sa vessie et noie des gens. Puis il s’empare des cloches de la cathĂ©drale pour les mettre au cou de sa jument. Chapitre 18 MaĂźtre Janotus est envoyĂ© pour rĂ©cupĂ©rer les cloches. Chapitre 19 Il essaye de convaincre Gargantua de lui rendre les cloches Ă  l’aide de syllogismes et de comparaisons. Chapitre 20 Gargantua et ses prĂ©cepteurs rient de la harangue de MaĂźtre Janotus. Pour le remercier, ils lui offrent ce dont il prĂ©tend avoir besoin pour sa vieillesse. Chapitre 21 Ce chapitre dĂ©taille les activitĂ©s matinales de Gargantua avant sa demie-heure d’études toilette, petit-dĂ©jeuner
 Chapitre 22 Tous les jeux de cartes de Gargantua sont Ă©numĂ©rĂ©s. S’ensuit le reste de son emploi du temps, oĂč il passe beaucoup de temps Ă  boire et Ă  ripailler, et peu Ă  Ă©tudier. Chapitre 23 du rĂ©cit de Rabelais Gargantua est formĂ© par PonocratĂšs celui-ci change totalement son mode de vie en commençant par lui faire oublier tout ce qu’il sait dĂ©jĂ  Ă  l’aide d’un mĂ©dicament. Il le soumet ensuite Ă  un rythme de travail intensif et Ă  une hygiĂšne de vie irrĂ©prochable. Chapitre 24 Gargantua a des activitĂ©s diffĂ©rentes quand il pleut il Ă©tudie l’art, aide aux travaux, Ă©coutes les leçons publiques
 Chapitre 25 Les fouaciers et les bergers se battent car les fouaciers ne veulent pas donner de la fouace aux bergers pour accompagner le raisin, alors qu’avant ils acceptaient. Les mĂ©tayers voisins finissent par attraper la fouace et la payent au prix habituel, les bergers purent ainsi festoyer. Chapitre 26 Le roi du pays des fouaciers a entendu parler de cette humiliation et crie vengeance. Il prĂ©pare son armĂ©e pour attaquer le pays des bergers et il part en guerre. Chapitre 27 Une partie de l’armĂ©e des pillards arrive Ă  une abbaye, un moine pousse ses frĂšres Ă  riposter avant qu’il n’y ait plus de raisin pour faire du vin. Ce moine part battre tous les pillards et les moinillons Ă©gorgent les blessĂ©s. Cette partie de l’armĂ©e fĂ»t ainsi exterminĂ©e. Chapitre 28 Le reste de l’armĂ©e part avec le roi pour prendre d’assaut la Roche-Clermault. Un des bergers remonte Ă  Paris pour expliquer la situation Ă  Gargantua. Grandgousier ne comprend pas la guerre puisque lui et le roi Picrochole Ă©taient en excellents termes. Chapitre 29 Grandgousier envoie une lettre Ă  son fils. Il lui demande de revenir pour l’aider Ă  dĂ©fendre ses terres. Chapitre 30 Grandgousier envoie son ambassadeur Gallet auprĂšs de Picrochole. Chapitre 31 L’ambassadeur expliquer au roi que Grandgousier ne comprend pas la cause de la guerre et lui intime d’abandonner et de payer pour rĂ©parer les dĂ©gĂąts. Chapitre 32 Le roi refuse et mentionne les fouaces, Gallet revient auprĂšs de Grandgousier et lui rapporte les Ă©vĂšnements. Grandgousier se renseigne au sujet des fouaces, il en fait prĂ©parer et les envoie avec d’autres dĂ©dommagements, le capitaine de Picrochole les reçoit et il dĂ©cide avec le roi de continuer la guerre car ils considĂšrent ce dĂ©dommagement comme une marque de faiblesse. Chapitre 33 Picrochole prĂ©pare la guerre et son plan de bataille. Chapitre 34 Gargantua revient chez lui. Gymnaste est envoyĂ© en Ă©claireur et rencontre les ennemis. Chapitre 35 Gymnaste tue un capitaine et plusieurs soldats. Chapitre 36 Il rejoint Gargantua et lui explique que ce ne sont pas des soldats de mĂ©tier. Gargantua abbat un arbre et part en guerre contre le chĂąteau du guĂ© de VĂšde. Chapitre 37 Il arrive ensuite au chĂąteau de son pĂšre. En se coiffant, il fait tomber les dizaines de boulets de canon reçus. S’ensuit un grand banquet. Chapitre 38 Des pĂšlerins s’endorment au milieu des salades. Gargantua en cueille et mange les pĂšlerins en salade. Ceux-ci s’accrochent Ă  ses dents et il finit par les dĂ©loger avec un cure-dent. Chapitre 39 Grandgousier raconte Ă  Gargantua les exploits du moine. Chapitre 40 Une hypothĂšse veut que les moines soient retirĂ©s du monde car ils mangent la merde pĂ©chĂ©s des autres et les latrines sont toujours Ă©loignĂ©es. Une autre hypothĂšse veut que le nez du moine doit sa forme Ă  sa nourrice. Chapitre 41 Le moine endort Gargantua Ă  l’aide de priĂšres. Ils se rĂ©veillent Ă  minuit pour partir en patrouille. Chapitre 42 Le moine encourage ses compagnons. Il finit accrochĂ© Ă  un arbre car il a piquĂ© trop vigoureusement son cheval. Chapitre 43 Picrochole, aprĂšs avoir appris la mort de son capitaine tuĂ© par Gymnaste, envoie lui aussi une patrouille. Ils tombent sur les pĂšlerins en fuite et les capturent. En revenant, ils tombent sur la patrouille de Gargantua qui les met en dĂ©route, car ils pensaient que c’était des diables. Le moine poursuit seul la patrouille ennemie et tombe sur les pĂšlerins. Les ennemis se rendent compte qu’il est tout seul et charge. Le moine se fait capturer. Chapitre 44 Le moine s’échappe et tue ses gardiens. Les deux patrouilles s’affrontent et celle de Gargantua gagne la bataille. Chapitre 45 Le moine ramĂšne les pĂšlerins et Grandgousier les rĂ©conforte. Chapitre 46 Le capitaine Toucquedillon est prisonnier. Il est interrogĂ© par Grandgousier puis libĂ©rĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© sermonnĂ©. Chapitre 47 Toucquedillon raconte tout Ă  son roi tandis que Grandgousier se prĂ©pare Ă  la guerre. Le capitaine explique que cette querelle est stupide et qu’ils vont se faire massacrer. Hastiveau n’est pas d’accord alors le capitaine le tue avec l’épĂ©e que lui a donnĂ© Grandgousier. Picrochole tue le capitaine en voyant l’épĂ©e offerte, car il croit ĂȘtre trahi. Chapitre 48 Gargantua attaque Picrochole et gagne la guerre. Chapitre 49 Picrochole s’enfuit, tue son cheval par accident, vole un mulet et se fait battre. Gargantua recense les survivants. Chapitre 50 de Gargantua Il fait un discours aux vaincus. Chapitre 51 Le clan de Gargantua est rĂ©compensĂ©. Chapitre 52/53 Gargantua fait bĂątir une nouvelle abbaye pour le moine. Chapitre 54 L’auteur retranscrit l’inscription sur la grande porte de l’abbaye. Chapitre 55/56/57 Rabelais dĂ©crit l’abbaye, ses habitants et son mode de vie. Chapitre 58 Une longue prophĂ©tie Ă©nigmatique est rapportĂ©e. L'Île MystĂ©rieuse est un roman de Jules Verne 1828-1905, publiĂ© Ă  Paris dans le Magasin d’éducation et de rĂ©crĂ©ation du 1er janvier 1874 au 15 dĂ©cembre 1875, et en volume chez Hetzel en 1875. Cette Ɠuvre vient achever, aprĂšs les Enfants du capitaine Grant 1867 et Vingt Mille Lieues sous les mers 1870, une vaste trilogie dont la constitution, inspirĂ©e aprĂšs coup par Hetzel pour des motifs plus commerciaux que littĂ©raires, obligera Verne Ă  compromettre la vraisemblance chronologique et la cohĂ©rence des deux premiers rĂ©cits. RĂ©sumĂ© du roman par chapitres PremiĂšre partie Le 24 mars 1865, un ballon emportĂ© par un ouragan s’abat sur un rivage indĂ©terminĂ© de l’ocĂ©an Pacifique. Il contenait cinq passagers dĂ©pourvus de toute ressource l’ingĂ©nieur Cyrus Smith, accompagnĂ© de son fidĂšle serviteur noir, Nab, et de son chien, Top; l’intrĂ©pide correspondant de guerre GĂ©dĂ©on Spilett; le brave marin Pencroff et son protĂ©gĂ©, un jeune orphelin du nom de Harbert Brown. Tous ont participĂ© Ă  la guerre de SĂ©cession dans les rangs des nordistes. Prisonniers des sudistes Ă  Richmond, ils se sont Ă©vadĂ©s en volant un aĂ©rostat. Mais la tempĂȘte les a amenĂ©s bien plus loin qu’ils n’avaient prĂ©vu. Et leur situation leur paraĂźt d’autant plus inquiĂ©tante que Cyrus Smith, le plus savant et le plus ingĂ©nieux d’entre eux, semble avoir disparu dans la catastrophe chapitres 1-3. Ils ne tardent pas, cependant, Ă  s’organiser pour survivre, trouvant Ă  s’abriter, vivant de chasse et de cueillette, parvenant Ă  faire du feu. Ils retrouvent mĂȘme l’ingĂ©nieur, mystĂ©rieusement sauf, dans une grotte du littoral chapitres 4-8. Avec Cyrus Smith, tout devient plus facile. Utilisant au mieux tout ce que lui offre la nature, il permet Ă  la communautĂ© de se doter de moyens de plus en plus nombreux et efficaces pour coloniser son domaine. En mĂȘme temps, il en pousse l’exploration aussi loin que possible il s’agit d’une terre absolument dĂ©serte, apparemment inconnue des gĂ©ographes, qu’il baptise l’üle Lincoln» chapitres 9-14. Les hĂ©ros se lancent dans des entreprises de plus en plus hardies et dĂ©licates. Ils pratiquent la mĂ©tallurgie, fabriquent des explosifs et rĂ©ussissent, en abaissant les eaux d’un lac, Ă  s’amĂ©nager une vaste demeure souterraine, Granite-House». Ils peuvent ainsi passer l’hiver dans un relatif confort. Cependant, certains faits ne manquent pas de les intriguer, comme la prĂ©sence d’un grain de plomb dans la chair d’un cochon sauvage chapitres 15-22. DeuxiĂšme partie La construction d’une pirogue rend les explorations beaucoup plus aisĂ©es. Mais un Ă©vĂ©nement, surtout, va profondĂ©ment bouleverser la vie des robinsons la dĂ©couverte d’une caisse Ă©chouĂ©e sur la plage, contenant des outils, des vĂȘtements, des livres, des armes et des ustensiles de toutes sortes. La provenance de ce trĂ©sor est inexplicable. Capables dĂ©sormais de se dĂ©fendre contre les plus terribles fauves, Cyrus Smith et ses compagnons s’aventurent sans crainte dans leur Ăźle. Ils peuvent ainsi rĂ©cupĂ©rer les dĂ©bris du ballon qui les a amenĂ©s et la prĂ©cieuse Ă©toffe qui le constitue chapitres 1-5. On parvient Ă  domestiquer un singe. On fortifie les abords de Granite-House, on en assure l’accĂšs par un ascenseur hydraulique et l’on met des vitres aux fenĂȘtres. Cyrus Smith, grĂące aux instruments rĂ©cupĂ©rĂ©s, peut constater que l’üle Lincoln est toute proche d’une autre terre, l’üle Tabor. Tous projettent d’aller la visiter. On entreprend alors la construction d’un bateau chapitres 6-10. Le second hivernage peut ĂȘtre affrontĂ© dans des conditions bien meilleures. L’embarcation est bientĂŽt achevĂ©e. DĂšs ses premiers essais, le Bonadventure donne toute satisfaction. Harbert pĂȘche une bouteille renfermant un message un naufragĂ© attendrait des secours dans l’üle Tabor. Les hĂ©ros y rencontrent un ĂȘtre revenu Ă  l’état sauvage qu’ils doivent ramener de force. Ils ne retrouvent leur route que grĂące Ă  un feu allumĂ© par une main inconnue chapitres 11-15. Leur nouveau compagnon est un ancien mutin, le contremaĂźtre Ayrton, abandonnĂ© par lord Glenarvan dans l’üle Tabor pour y expier ses crimes voir les Enfants du capitaine Grant. BourrelĂ© de remords, Ayrton trouve la rĂ©demption parmi ses sauveurs. Mais il affirme qu’il n’est pas l’auteur du message dans la bouteille. Ainsi renforcĂ©e, la petite sociĂ©tĂ© accomplit de nouveaux prodiges Cyrus Smith rĂ©alise mĂȘme un tĂ©lĂ©graphe Ă©lectrique. C’est alors qu’un navire est signalĂ© chapitres 16-20. TroisiĂšme partie Il s’agit, hĂ©las! d’un bateau pirate, le Speedy, commandĂ© par un ancien complice d’Ayrton l’infĂąme Bob Harvey. Le sort des six colons serait funeste si le brick ne sautait sur une mine. Qui l’a placĂ©e sous la coque? Tout en rĂ©cupĂ©rant ce qui peut l’ĂȘtre dans l’épave disloquĂ©e, Cyrus Smith s’ouvre de ses soupçons Ă  ses amis depuis leur Ă©tablissement, une prĂ©sence bienveillante n’a cessĂ© de leur venir en aide. À ce mystĂšre s’ajoute une inquiĂ©tude six pirates courent toujours. Ils se mettent Ă  tout ravager. Au cours d’un combat, Harbert est griĂšvement blessĂ©. Il mourrait sans un mĂ©dicament, lui aussi apportĂ© par le protecteur invisible qui a Ă©galement exterminĂ© les derniers pirates et libĂ©rĂ©s Ayrton, leur prisonnier chapitres 1-13. On songe Ă  construire un nouveau bateau et Ă  faire face Ă  un troisiĂšme hiver. Mais le mont Franklin, volcan qui domine l’üle, entre en Ă©ruption. L’hĂŽte inconnu se montre enfin c’est le capitaine Nemo voir Vingt Mille Lieues sous les mers, dont le Nautilus est cachĂ© depuis six ans dans une caverne communiquant avec Granite-House 14-15. L’extraordinaire personnage raconte toute son histoire. Il Ă©tait jadis le prince Dakkar, souverain indien, et il participa avec foi Ă  la rĂ©volte des Cipayes, en 1857. Vaincu, ayant vu toute sa famille massacrĂ©e, il projeta une terrible vengeance contre l’Angleterre. Il conçut donc son fabuleux sous-marin, semant la terreur sur les mers. Ayant perdu tous ses hommes, vieux et malade, Nemo a trouvĂ© refuge dans son repaire de l’üle Lincoln. C’est lĂ  qu’ému par les grandes qualitĂ©s humaines des naufragĂ©s, il a dĂ©cidĂ© de les secourir. Il meurt aprĂšs cette confession, lĂ©guant Ă  Cyrus Smith et Ă  ses amis une Ă©norme fortune en diamants. Le Nautilus, Ă  jamais bloquĂ© dans sa caverne, lui sert de tombe chapitres 16-18. Cependant, l’üle donne les signes d’une dĂ©sagrĂ©gation de plus en plus imminente. MalgrĂ© leur hĂąte, les hĂ©ros ne peuvent achever Ă  temps leurs prĂ©paratifs. Les coulĂ©es de lave et les tremblements de terre ruinent toute leur Ɠuvre. BientĂŽt, il ne reste plus de leur petite rĂ©publique qu’un rocher battu par les flots. Ils y sont miraculeusement recueillis par le Duncan, envoyĂ© par lord Glenarvan afin de rapatrier Ayrton au terme de douze annĂ©es d’expiation dans l’üle Tabor. Une notice dĂ©posĂ©e par Nemo dans l’üle a permis de les retrouver, quatre ans jour pour jour aprĂšs leur dramatique atterrissage chapitres 18-20. Analyse de L'Ăźle MystĂ©rieuse MĂȘlant grĂące au personnage d’Ayrton les aventures du capitaine Grant Ă  celles du capitaine Nemo, l’Île mystĂ©rieuse n’accomplit ce miracle qu’au prix d’évidentes contradictions. Ainsi, Nemo prĂ©tend qu’il a vĂ©cu depuis trente ans sous les mers. Mais si l’on considĂšre qu’il s’est mariĂ© en 1849 et qu’il s’est engagĂ© huit ans aprĂšs dans la rĂ©volte des Cipayes, il n’a pu voyager plus de dix annĂ©es dans son sous-marin. De plus, comment Ayrton, dĂ©posĂ© dans l’üle Tabor en 1865, pourrait-il y avoir passĂ© douze ans en 1869? Mais ces incohĂ©rences risquent de choquer davantage dans le fond que dans la forme. On peut ainsi regretter que Nemo perde de cette maniĂšre son fascinant anonymat. Hetzel est pour beaucoup dans cette rĂ©apparition. Mais en l’encourageant, il participe Ă  une trahison profonde de l’esprit fantastique qui dominait Vingt Mille Lieues sous les mers. L’incertitude apparaissait comme la seule conclusion possible de ce roman de dĂ©mesure et de rĂ©volte. L’Île mystĂ©rieuse, en remplissant les vides de son histoire, donne au destin de Nemo l’apparence plus banale d’un rĂ©cit achevĂ© et moral. Utilisant son gĂ©nie au service d’une Ɠuvre d’humanitĂ© et de justice, aprĂšs l’avoir consacrĂ© Ă  sa vengeance, rĂ©conciliĂ© avec la sociĂ©tĂ© dont Cyrus Smith et ses compagnons lui ont offert l’image la plus saine, il gagne son pardon. Toute la sombre ambiguĂŻtĂ© du personnage disparaĂźt au profit d’une figure plus Ă©difiante, mais plus pĂąle, parfaitement conforme au projet d’une littĂ©rature didactique et purement divertissante. Il est Ă©trange de constater qu’en Ă©crivant cette suite» Ă  son Ɠuvre la plus originale, Jules Verne lui impose une correction» identique Ă  celle qu’il imaginera pour les Aventures d’Arthur Gordon Pym d’Edgar Poe dans le Sphinx des glaces 1897. Dans les deux cas, il s’agira de pouvoir renvoyer aux textes premiers comme Ă  de pures fictions. Leurs personnages seraient alors restituĂ©s Ă  la rĂ©alitĂ©, rĂ©conciliĂ©s avec la morale et la raison, et rendus dĂ©finitivement incapables d’en perturber les lois par leur mort constatĂ©e. La frĂ©nĂ©sie de la destruction justiciĂšre, sorte d’utopie nĂ©gative, peut cĂ©der la place Ă  l’utopie fĂ©conde et positive la fondation d’une citĂ© idĂ©ale. Ainsi les diamants de Nemo pourront-ils servir Ă  Ă©difier une vaste colonie» en Iowa C’était comme une Ăźle en terre ferme.» On retrouvera ce schĂ©ma consacrĂ© dans la ville modĂšle rĂ©alisĂ©e par le docteur Sarrasin dans les Cinq Cents Millions de la bĂ©gum 1879. Dans tous les cas, le roman se charge d’une rĂ©flexion politique qui dĂ©passe, cependant, les limites d’une simple robinsonnade. La micro-sociĂ©tĂ© de l’üle Lincoln, fondant en un tout harmonieux Noirs et Blancs, travailleurs intellectuels et manuels, Ă©conomies traditionnelle et prĂ©industrielle, rĂ©alise ce que l’humanitĂ© historique n’a pas encore su crĂ©er. À ce titre, il est facile d’opposer ce monde idĂ©al, gĂ©rĂ© par des hommes de bonne volontĂ©, Ă  celui que les hĂ©ros ont quittĂ©, dĂ©chirĂ© par la plus injuste des guerres. Le rĂ©cit des efforts et des inventions par lesquels ils s’assurent peu Ă  peu le contrĂŽle de leur existence semble reproduire en les accĂ©lĂ©rant les lentes Ă©tapes de l’histoire humaine, depuis ses origines. Mais elle corrige aussi cette histoire en l’imaginant faite par des hommes non pas sortis de l’innocence primitive, mais mĂ»ris par les Ă©preuves et instruits de toutes les formes du savoir moderne. Cette sagesse leur Ă©vite de rĂ©pĂ©ter les erreurs des Ăąges anciens et donne Ă  leur action une efficacitĂ© prodigieuse. Oubliant l’idĂ©ologie stĂ©rile, les hĂ©ros veulent s’illustrer par des crĂ©ations strictement pratiques. S’ils ne se trompent pas, c’est qu’ils vont toujours au plus simple, renonçant Ă  tout raffinement inutile ou Ă  toute originalitĂ©. Ils ne prĂ©tendent pas faire de l’üle Lincoln autre chose qu’une imitation de leur monde originel Une petite AmĂ©rique! Nous y bĂątirons des villes, nous y Ă©tablirons des chemins de fer, nous y installerons des tĂ©lĂ©graphes, et un beau jour, quand elle sera bien transformĂ©e, bien amĂ©nagĂ©e, bien civilisĂ©e, nous l’offrirons au gouvernement de l’Union.» Leur tĂąche sera d’autant plus aisĂ©e que la nature qu’ils affrontent n’est pas vraiment un pur chaos. Produit parfait de l’activitĂ© volcanique, travaillĂ©e et structurĂ©e par les grandes forces telluriques, elle offre une synthĂšse de toutes les ressources de l’univers. Le regard savant du chimiste a tĂŽt fait d’en rĂ©duire les roches et les minerais Ă  une classification de substances aussi nombreuses que complĂ©mentaires. D’ailleurs, toute l’aventure n’apparaĂźt-elle pas comme un voyage Ă  travers tous les Ă©lĂ©ments? CommencĂ© par la traversĂ©e des airs, il trouve dans l’eau une infranchissable limite, obligeant Ă  conquĂ©rir la terre grĂące au dangereux pouvoir du feu qui, aprĂšs avoir servi l’Ɠuvre des hommes, finit par la dĂ©truire. Étrange expĂ©rience, donc, qui commence par donner au hĂ©ros la fiĂšre illusion de son pouvoir pour mieux lui rĂ©vĂ©ler l’aspect prĂ©caire de toute victoire sur la nature. Le roman s’appuie donc sur des thĂšmes largement connotĂ©s par toute une tradition; celui de l’üle en particulier. Mais on le voit traitĂ© d’une maniĂšre profondĂ©ment nouvelle c’est tout l’esprit du mythe de Robinson qui se trouve, en effet, dĂ©menti par l’exemple symbolique d’Ayrton, complĂštement dĂ©shumanisĂ© par l’épreuve de la solitude, rĂ©gĂ©nĂ©rĂ© par sa rĂ©intĂ©gration sociale. En imposant sa clĂŽture, l’insularitĂ© oblige l’homme Ă  chercher en lui un monde plus vaste, Ă  comprendre qu’il lui incombe de faire un tout du rien, du manque absolu dans lequel il est jetĂ©. Au milieu d’un tel contexte, tout semble capable de s’humaniser, mĂȘme l’animal, comme le prouve le dressage de Jup, l’orang-outan transformĂ© en domestique zĂ©lĂ©. La sociĂ©tĂ© qui en dĂ©coule est idĂ©ale, non parfaite. Totalement artificielle, fondĂ©e par la nĂ©cessitĂ© et les circonstances, si elle paraĂźt apte Ă  s’instituer avec bonheur, elle ne saurait se reproduire, atteindre par elle-mĂȘme une pĂ©rennitĂ© dĂ©finitive. La mort de Nemo et la disparition de l’üle semblent montrer la prĂ©caritĂ© d’entreprises incapables d’un devenir naturel, biologique. Totalement absente, la famille fait irrĂ©mĂ©diablement dĂ©faut Ă  cet univers. Aucune femme n’accompagne les colons, Harbert est orphelin. L’éclatement des liens familiaux a prĂ©cĂ©dĂ© l’aventure et, du mĂȘme coup, a dĂ©fini a priori ses limites. Le dĂ©nouement seul permet de rĂ©unir les Ă©lĂ©ments ainsi disjoints, en ramenant sur scĂšne les personnages du premier roman, les Enfants du capitaine Grant Cyrus Smith et ses compagnons reçurent Ă  plusieurs reprises la visite de lord et de lady Glenarvan, du capitaine John Mangles et de sa femme, sƓur de Robert Grant, de Robert Grant lui-mĂȘme, du major Mac Nabbs, de tous ceux qui avaient Ă©tĂ© mĂȘlĂ©s Ă  la double histoire du capitaine Grant et du capitaine Nemo.» Il s’agit, sans doute, de remettre en ordre une histoire jusque-lĂ  rĂ©gressive, puisque dominĂ©e par la seule recherche d’un pĂšre rĂ©el, le capitaine Grant, ou mythique, Nemo, protecteur presque divinisĂ© des naufragĂ©s de l’üle Lincoln. Mort ou retrouvĂ©, le pĂšre peut s’effacer et permettre Ă  ses fils de retrouver la voie d’une histoire positive, poursuivie dans la modernitĂ© grĂące au legs d’un passĂ© exaltant mais rĂ©volu. C’est aussi l’accĂšs Ă  une existence moins problĂ©matique, oĂč il suffira d’imiter par la science ce que d’autres auront conquis par la passion. D. GIOVACCHINI Plus d'articles sur Jules Verne Fiche sur Voyage au centre de la Terre rĂ©sumĂ© et analyse Fiche de lecture sur Vingt mille lieues sous les mers rĂ©sumĂ© dĂ©taillĂ© et analyse Michel Strogoff de Jules Verne rĂ©sumĂ© et analyse Chapitre I La Vesphalie, le paradis Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes pour le jeune Candide, docile et ingĂ©nu. Le baron de Thunder-ten-tronckh, l’ un des plus puissants seigneurs de la Vestphalie », et probablement son oncle, l’a accueilli dans un chĂąteau protĂ©gĂ© et clos, qui fait rempart Ă  toute violence extĂ©rieure. Candide est secrĂštement amoureux de CunĂ©gonde, la fille du baron et de la baronne. La fĂ©licitĂ© est absolue, jusqu’au drame Candide et CunĂ©gonde sont surpris par le baron dans leurs Ă©bats, Candide est chassĂ© du paradis, et l’aventure commence. Candide n’aura de cesse de retrouver CunĂ©gonde, objet d’une quĂȘte qui le rĂ©vĂ©lera peu Ă  peu Ă  lui-mĂȘme. À travers les yeux de Candide, le chĂąteau protecteur renvoie Ă  un Ăąge d’or oĂč l’abondance et l’équilibre apparents dispensent d’une rĂ©flexion plus aboutie que la philosophie de Pangloss, prĂ©cepteur de la maison. Ce paradis se rĂ©vĂšle cependant artificiel l’exclusion du hĂ©ros ouvre la boĂźte de Pandore, et l’idĂ©ologie qui animait cet univers ne rĂ©siste pas longtemps aux tempĂȘtes. Voltaire inscrit d’emblĂ©e le conte dans une rĂ©fĂ©rence commune qu’il va s’appliquer Ă  dĂ©construire Ă  travers un voyage oĂč le hĂ©ros se trouve successivement confrontĂ© Ă  tous les malheurs du monde, puis aux turpitudes de l’ñme humaine. Chapitre II Seul et dĂ©semparĂ©, Candide rencontre dans la ville voisine de Valdberghoff-trarbk-dikdorff, Ă  la porte d’un cabaret, deux recruteurs de l’armĂ©e du roi des Bulgares qui l’enrĂŽlent aussitĂŽt, au seul motif que Candide mesure cinq pieds cinq pouces de haut ». AprĂšs des dĂ©buts difficiles, Candide, peu au fait des usages militaires, dĂ©serte avant d’ĂȘtre rattrapĂ© et conduit au cachot. Un choix lui est offert ĂȘtre fustigĂ© trente-six fois par tout le rĂ©giment, ou recevoir Ă  la fois douze balles de plomb dans la cervelle ». Candide choisit le fouet, puis les balles, avant d’ĂȘtre sauvĂ© par le roi des Bulgares, sensible Ă  ce jeune mĂ©taphysicien fort ignorant des choses de ce monde ». Chapitre III En Hollande, la guerre Candide, sĂ©duit dans un premier temps par le spectacle de la bataille, se met Ă  trembler devant ce qui, Ă  ses yeux, devient vite une boucherie hĂ©roĂŻque » qui conduit le hĂ©ros Ă  se cacher avant de s’enfuir en enjambant les cadavres. Il arrive en Hollande, tente de mendier pour manger, et rencontre, aprĂšs quelques Ă©changes malheureux sur la religion, l’anabaptiste Jacques qui le nourrit et lui propose un travail dans une manufacture d’étoffes. Il va croiser un gueux tout couvert de pustules »  C’est avec une ironie grinçante que Voltaire propose une reprĂ©sentation de la guerre qui dĂ©nonce la brutalitĂ© et l’inconsĂ©quence militaires, tout autant que le dĂ©sastre d’un systĂšme de pensĂ©e en total dĂ©calage avec le monde qu'il tente d'expliquer. Le sujet est d’actualitĂ©, alors mĂȘme que la guerre de Sept Ans 1756-1763 fait rage en Europe et dans les colonies d’AmĂ©rique du Nord les dommages humains considĂ©rables conduiront Ă  une rĂ©organisation des forces en prĂ©sence. Chapitre IV Le gueux tout couvert de pustules » se rĂ©vĂšle ĂȘtre Pangloss, Ă  bout de forces, malade de la vĂ©role et dans l’incapacitĂ© de se soigner. Il informe Candide de la destruction du chĂąteau aprĂšs son dĂ©part, de la mort du baron, de la baronne, de leur fils, et, surtout, de CunĂ©gonde. Le paradis n’est plus. Candide s’interroge Ah ! Meilleur des mondes, oĂč ĂȘtes-vous ? », tout en restant fidĂšle aux certitudes de Pangloss qui s’évertue Ă  justifier jusqu’à la vĂ©role qui le tue. Jacques, le bon anabaptiste, parvient Ă  guĂ©rir Pangloss et le prend avec Candide Ă  son service. Ils embarquent ensemble pour Lisbonne et affrontent une terrible tempĂȘte Ă  l’approche du port. L’optimisme du philosophe est confrontĂ© Ă  l’épreuve des faits. Les personnages s’obstinent cependant, ce n’est que le dĂ©but du voyage
 Chapitre V Lisbonne, au nom de Dieu Les catastrophes s’enchaĂźnent la tempĂȘte anĂ©antit le vaisseau et ses passagers ; l’anabaptiste Jacques pĂ©rit d’avoir aidĂ© un matelot qui le laisse se noyer. Seuls Pangloss et Candide survivent, pour ĂȘtre aussitĂŽt exposĂ©s au tremblement de terre qui dĂ©truit Lisbonne et Ă©crase ses trente mille habitants. Quelle peut ĂȘtre la raison suffisante de ce phĂ©nomĂšne ? » s’interroge Pangloss. Voltaire met en scĂšne le tremblement de terre de Lisbonne survenu le 1er novembre 1755 l’évĂ©nement bouleverse profondĂ©ment les mentalitĂ©s. Capitale d’un pays rĂ©putĂ© pour sa foi catholique, Lisbonne ne semblait pas mĂ©riter ce chĂątiment. Pourquoi une pareille catastrophe le jour d’une fĂȘte catholique ? La philosophie du XVIIIe siĂšcle ne s'explique pas une telle manifestation de colĂšre divine. L’Inquisition s’acharne, en vain, Ă  chercher des coupables. Chapitre VI Afin d’empĂȘcher les tremblements de terre, des hommes sont brĂ»lĂ©s pour des raisons absurdes ; Pangloss et Candide sont proches de subir un sort identique Pangloss est pendu, et Candide, fouettĂ©. Cette cĂ©rĂ©monie n’empĂȘche en rien un nouveau sĂ©isme, le soir mĂȘme. Une parodie de raisonnement tente d’enchaĂźner les liens de cause Ă  effet. Mais Candide s’interroge dans un grand dĂ©sarroi, il voit s’ébranler ses certitudes
 Chapitre VII En mer, l’art du rĂ©cit Candide est sauvĂ© par une vieille femme, personnage symbolique qui revient plusieurs fois au cours du voyage. Comme l’anabaptiste, la vieille lui permet de se soigner, de se nourrir et de s’habiller. Elle le conduit vers une jeune fille, que Candide dĂ©voile Quel moment ! Quelle surprise ! Il croit voir mademoiselle CunĂ©gonde, il la voyait en effet, c’était elle-mĂȘme ». Coup de théùtre ! Ce ne sera pas le dernier puisqu’à la logique de causalitĂ© de Pangloss, la narration oppose la surprise et le retour de personnages qui semblaient, a priori, Ă©cartĂ©s du pĂ©riple. Le dĂ©sastre du chĂąteau est racontĂ© une seconde fois par CunĂ©gonde ; rĂ©cit enchĂąssĂ© qui laisse entrevoir une autre histoire, parallĂšle Ă  celle suivie par le lecteur depuis le chapitre II. Le conte s’inscrit dans une tradition qui emprunte Ă  la fois au roman d’apprentissage, au rĂ©cit initiatique, sentimental, comique
 Voltaire s’inspire de ces traditions, pour les dĂ©tourner doublement non seulement il les parodie mais il les rĂ©cupĂšre pour Ă©laborer une pensĂ©e philosophique. L’auteur joue aussi en virtuose des procĂ©dĂ©s narratifs par le biais des ellipses, des rĂ©cits enchĂąssĂ©s, des changements de perspective qui confĂšrent Ă  la narration une densitĂ© de contenu et une libertĂ© de ton. Chapitre VIII CunĂ©gonde se lance dans un rĂ©cit aux nombreuses pĂ©ripĂ©ties suite Ă  l’attaque du chĂąteau, elle tombe sous le joug d’un capitaine bulgare qui la revend Ă  un trafiquant, Don Issachar. Celui-ci la partage depuis six mois avec le grand inquisiteur. Ces malheurs en sĂ©rie la conduisent Ă  remettre en cause la philosophie de Pangloss. Chapitre IX Don Issachar n’apprĂ©cie guĂšre la prĂ©sence de Candide et la perspective d’un second rival il le menace d’un poignard ; Candide brandit une Ă©pĂ©e et abat son adversaire. L’inquisiteur surgit ; Candide commence Ă  raisonner, l’épĂ©e Ă  la main et tue l’inquisiteur. Pour une nature si peu belliqueuse, c’est lĂ  un changement radical. Candide s’explique Ma belle demoiselle, [
] quand on est amoureux, jaloux et fouettĂ© par l’Inquisition, on ne se connaĂźt plus ». La vieille les exhorte Ă  l’action et ils s’éloignent sur des chevaux andalous avant l’arrivĂ©e de la Sainte-Hermandad, la police rĂ©gionale. Ils gagnent alors la ville d’Avacena dans les montagnes de la Sierra Morena. Chapitre X Les derniĂšres richesses de CunĂ©gonde ont Ă©tĂ© volĂ©es ; le trio est dans l’embarras Quel parti prendre ? », s’interroge Candide. Ils vendent l’un des trois chevaux et arrivent Ă  Cadix. Une flotte s’apprĂȘte Ă  partir pour le Paraguay afin de combattre des rĂ©vĂ©rends pĂšres jĂ©suites Candide convainc le gĂ©nĂ©ral de ses compĂ©tences militaires et devient capitaine d’un Ă©quipage. CunĂ©gonde, la vieille, et deux valets embarquent, avec deux chevaux, pour le Nouveau Monde, avec l’espoir que celui-lĂ  sera meilleur. L’espace est clos ; le temps est alors au rĂ©cit la vieille raconte son histoire. Chapitre XI En mer, le malheur des femmes Fille du pape Urbain X et de la princesse de Palestrine, la vieille dĂ©roule son histoire sur le mode superlatif palais, robes, talents, grĂąces
 tout surpasse en beautĂ© l’univers de rĂ©fĂ©rence de Candide et CunĂ©gonde, le chĂąteau de Thunder-ten-tronckh. L’avenir s’annonçait radieux, portĂ© par un mariage prĂ©vu avec le prince souverain de Massa Carrara. À cette perspective idyllique rĂ©pond une chute brutale le fiancĂ© meurt, un corsaire attaque, et elle est capturĂ©e avec sa mĂšre. L’arrivĂ©e au Maroc assombrit davantage encore le tableau les combattants s’opposent et se disputent le butin, entraĂźnant la mort de la princesse et de tous les prisonniers, Ă  l’exception de la vieille, laissĂ©e pour morte. Non seulement la fidĂ©litĂ© aux priĂšres ne prĂ©munit pas contre les pires horreurs, mais le rĂ©cit souligne encore l’injustice et le malheur que subissent les femmes. Asservies aux hommes, Ă©loignĂ©es des fonctions sociales, volontiers tenues responsables des misĂšres humaines, elles peinent Ă  exister. Quelques annĂ©es avant la RĂ©volution française, Voltaire s’interroge sur la place des femmes dans la sociĂ©tĂ©. Chapitre XII La vieille poursuit un rĂ©cit qui propose une vision extrĂȘmement sombre de la nature humaine. Elle survit Ă  la peste et, vendue comme esclave, passe, au fil des transactions, de Tunis Ă  Tripoli, d’Alexandrie Ă  Smyrne, de Constantinople Ă  Moscou. Elle y perd une fesse en pleine famine, sacrifiĂ©e pour satisfaire les soldats turcs. Devenue la servante de Don Issachar, elle rencontre alors CunĂ©gonde. Trahison, anthropophagie, suicide sont abordĂ©s dans ce pĂ©riple vers le Nouveau Monde autant de questions dĂ©battues au XVIIIe siĂšcle. L’ironie de la narration favorise la construction d’une distance critique. Chapitre XIII L’histoire de la vieille fait Ă©cole, et le vaisseau avance au fil du rĂ©cit des voyageurs. Ils arrivent finalement Ă  Buenos Aires, et y rencontrent le gouverneur qui s’empresse de demander CunĂ©gonde en mariage. La vieille encourage cette derniĂšre Ă  accepter d’épouser monsieur le gouverneur et de faire la fortune de monsieur le capitaine Candide ». Mais le passĂ© les rattrape, et ils risquent la mort pour avoir tuĂ© le grand inquisiteur. Candide fuit, CunĂ©gonde reste ; leur chemin se sĂ©pare pour la deuxiĂšme fois. Chapitre XIV Candide est accompagnĂ© dans sa fuite par un valet nommĂ© Cacambo. Il avait Ă©tĂ© enfant de chƓur, sacristain, matelot, moine, facteur, soldat, laquais » voilĂ  un compagnon de choix pour un Candide en pleine Ă©volution. Homme d’action plein d’allant, il encourage son maĂźtre quand on n’a pas son compte dans un monde, on le trouve dans un autre ». Au Paraguay, chez les jĂ©suites, Candide reconnaĂźt dans le commandant le frĂšre de CunĂ©gonde, le fils du baron, miraculeusement rescapĂ© du massacre du chĂąteau. Chapitre XV Le fils du baron raconte – C’est la troisiĂšme fois pour le lecteur – l’invasion du chĂąteau par l’armĂ©e bulgare et comment, tenu pour mort, il fut sauvĂ© par un jĂ©suite. Les retrouvailles se dĂ©roulent sous les meilleurs auspices, le baron qualifiant Candide de frĂšre » et de sauveur ». Les relations se dĂ©gradent cependant lorsque Candide fait part de son souhait d’épouser CunĂ©gonde fidĂšle aux valeurs familiales, le baron refuse catĂ©goriquement, car Candide n’a pas les quartiers de noblesse requis. Candide tente d’argumenter et de dĂ©fendre l’attachement de CunĂ©gonde Ă  son Ă©gard, mais, devant l’obstination du baron, il n’a d’autre choix que de le tuer. HabillĂ©s en jĂ©suites, Candide et Cacambo parviennent Ă  s’enfuir. Chapitre XVI Au Pays des Oreillons, Images de l’autre Tout inquiĂšte en terre inconnue, tout particuliĂšrement l'autre », menaçant par son Ă©trangetĂ©, soupçonnĂ© de mƓurs barbares. Candide abat deux singes Ă  la poursuite de deux femmes nues
 Il s'agit semble-t-il de leurs amants ! Candide et Cacambo sont ligotĂ©s pendant leur sommeil et vont ĂȘtre mangĂ©s par les habitants des lieux, les Oreillons, qui les prennent pour des JĂ©suites. L'agressivitĂ© contre les JĂ©suites qui les ont dĂ©possĂ©dĂ©s de leur territoire tombera dĂšs qu'il sera clair que Candide n'est pas jĂ©suite ils seront dĂšs lors traitĂ©s avec tous les Ă©gards. LĂ  oĂč jusqu'alors les EuropĂ©ens voyaient des "sauvages", le siĂšcle des LumiĂšres veut voir des ĂȘtres humains, Ă©gaux en droit quelle que soit leur race. Aussi n'est-ce pas sans ironie que Voltaire dĂ©crit ici les mƓurs les plus extrĂȘmes fantasmĂ©es par les EuropĂ©ens, de l'anthropophagie Ă  la zoophilie. Chapitre XVII L’Eldorado est dĂ©couvert par Candide et Cacambo au hasard de ce pĂ©riple en AmĂ©rique du Sud. Les expĂ©riences douloureuses du Nouveau Monde ont convaincu Cacambo de retourner en Europe, mais les deux protagonistes n’ont d’autres choix que de poursuivre leur route, et s’embarquent Ă  l’aventure dans une petite barque en se recommandant Ă  la Providence. Le canot finit par se fracasser contre des Ă©cueils qui ouvrent la porte de l’Eldorado C’est probablement le pays oĂč tout va bien ; car il faut absolument qu’il y en ait un de cette espĂšce », espĂšre Candide. Chapitre XVIII L'Eldorado, utopie et sociĂ©tĂ© idĂ©ale Pas de cour de justice, de parlement, ni de prison dans ce pays, mais un palais des sciences, des libertĂ©s individuelles reconnues, avec interdiction, pour les habitants, de sortir de ce royaume. Candide et Cacambo dĂ©cident pourtant d’en partir, parce que CunĂ©gonde manque Ă  l’un d’eux, et que la richesse leur ouvre des perspectives.. Une machine est spĂ©cialement construite pour les conduire de l’autre cĂŽtĂ© des montagnes, accompagnĂ©s de cent moutons chargĂ©s de vivres, de prĂ©sents, d’or et de pierreries. L’Eldorado tient une place essentielle dans le conte, puisqu’il en marque le milieu, Ă  la fois point d’aboutissement d’un parcours et point de dĂ©part du voyage de retour Candide dĂ©couvre un autre modĂšle de gouvernement et de bonheur qui se substitue au chĂąteau initial. Cependant, le lieu, aussi dorĂ© soit-il, ne comble pas toutes les attentes. Entre utopie et construction politique, il reste du chemin Ă  parcourir pour crĂ©er son propre jardin la sociĂ©tĂ© idĂ©ale est un sujet d’interrogation majeur du XVIIIe siĂšcle. Chapitre XIX Le Surinam, l’esclavage Candide et Cacambo quittent l’Eldorado chargĂ©s d’or et de rĂȘves. Mais ils perdent vite leurs richesses et doivent renoncer Ă  s’acheter un royaume. Aux abords du Surinam, la rencontre avec un esclave noir dans un Ă©tat pitoyable achĂšve de leur enlever leurs illusions. On l’a amputĂ© de la main droite et de la jambe gauche c’est Ă  ce prix que vous mangez du sucre en Europe ». Ce violent rĂ©quisitoire contre l’esclavage s’inscrit dans un vaste mouvement d’opinion qui dĂ©nonce cette pratique. Il faudra, en France, attendre 1848 pour que l’esclavage soit dĂ©finitivement aboli. Chapitre XX Buenos-Aires, Mal physique, mal moral Candide a chargĂ© Cacambo de passer Ă  Buenos Aires pour racheter CunĂ©gonde et la vieille, tandis qu'il se rend directement Ă  Venise. DĂ©sespĂ©rĂ© par le vol de ses derniĂšres richesses, il dĂ©cide d’emmener avec lui l’homme le plus malheureux de la province. Il choisit, parmi une foule de prĂ©tendants, le philosophe Martin. Tandis que le vaisseau vogue vers Bordeaux, les deux compagnons de voyage discutent quinze jours durant, du mal physique et du mal moral. Le combat naval qui s’achĂšve par le naufrage du bateau pirate qui a volĂ© tous les biens de Candide alimente leurs dĂ©bats s’il punit l’immoralitĂ© du capitaine, il engloutit dans le mĂȘme temps des centaines d’innocents. Ironie du sort seul un mouton en rĂ©chappe ! Le mal est partout cruautĂ© des hommes, injustice de la religion, dĂ©sastre naturel, incohĂ©rence politique. La question du mal, en Ă©troite relation avec la question de Dieu, alimente toute la rĂ©flexion philosophique du XVIIIe siĂšcle. Chapitre XXI Aux abords des cĂŽtes françaises, Candide expose son projet rejoindre Venise depuis Bordeaux. Nulle curiositĂ© de sa part aprĂšs un mois passĂ© dans l’Eldorado, d’autant que les commentaires de Martin sur les Français sont sans appel. Candide veut atteindre l’Italie pour y attendre CunĂ©gonde ; Martin accepte de le suivre pour son argent. La fin du voyage est l’occasion de questions de Candide Ă  Martin sur la pĂ©rennitĂ© du mal et sur la possibilitĂ© du bien. Son raisonnement s’affine il est question en dernier lieu du libre arbitre. Chapitre XXII Paris, jeux de sociĂ©tĂ© Candide et Martin se rendent finalement Ă  Paris. Voltaire met en scĂšne une satire de la vie parisienne en Ă©voquant successivement l’absence de reconnaissance sociale dont souffrent les actrices, la cruautĂ© des critiques, les jeux d’argent et la perfidie des conversations mondaines d’abord du silence, ensuite un bruit de paroles qu’on ne distingue point, puis des plaisanteries dont la plupart sont insipides, de fausses nouvelles, de mauvais raisonnements, un peu de politique et beaucoup de mĂ©disance ». Tout au long du chapitre, Candide est trompĂ© ; il part finalement pour Dieppe puis Portsmouth sans renoncer Ă  rejoindre un jour Venise. Le Paris prĂ©sentĂ© est futile et superficiel, mondain et trompeur. Le jeu y occupe une place de choix, en relation avec une sociĂ©tĂ© des LumiĂšres oĂč les jeux d’argent, licites ou illicites, ont envahi l’espace urbain et gagnĂ© toutes les couches de la sociĂ©tĂ©. Les formes en sont variĂ©es cabarets et billards, acadĂ©mies tolĂ©rĂ©es et tripots clandestins, bureaux de loterie
 Rien Ă  voir avec le Paris populaire que mettra en scĂšne la littĂ©rature du XIXe siĂšcle. Chapitre XXIII Sur fond d’explication de la guerre qui oppose Ă  grands frais les armĂ©es anglaise et française pour une terre canadienne fort Ă©loignĂ©e, l’arrivĂ©e Ă  Portsmouth coĂŻncide avec l’exĂ©cution d’un amiral qui bouleverse Candide l’homme pĂ©rit de n’avoir pas provoquĂ© assez de morts en affrontant l’ennemi. Candide refuse de descendre du navire et arrange au plus vite un dĂ©part pour Venise, toujours conduit par le dĂ©sir de retrouver CunĂ©gonde. Chapitre XXIV Cacambo et CunĂ©gonde ne sont pas au rendez-vous vĂ©nitien, et Candide sombre dans la mĂ©lancolie, prĂȘt Ă  succomber au pessimisme de Martin Que vous avez raison, mon cher Martin ! Tout n’est qu’illusion et calamitĂ©. » Les idĂ©es sombres ne rĂ©sistent pas, cependant, Ă  la vision plaisante d’un moine thĂ©atin, frĂšre GiroflĂ©e, avec une fille Ă  son bras. Celle-ci se rĂ©vĂšle ĂȘtre Paquette, la servante du chĂąteau de Thunder-ten-tronckh. DerriĂšre l’image du couple amoureux, se cache la sordide histoire d’un moine dĂ©froquĂ© et d’une misĂ©rable prostituĂ©e, ravagĂ©e par la maladie. Candide s’obstine toutefois Ă  croire Ă  l’amour et continue Ă  attendre un improbable retour de CunĂ©gonde. Chapitre XXV Venise, masques et carnaval l'inversion des valeurs Le seigneur vĂ©nitien, Pococurante, un homme qui n’a jamais eu de chagrin », retient l’attention de Candide et de Martin. Il passe en revue la peinture, la musique, l’opĂ©ra, la littĂ©rature, la poĂ©sie, les sciences, le théùtre, la philosophie, les jardins
 L’homme est revenu de tout l’opĂ©ra ? Des chansons ridicules ! Un concerto ? Du bruit qui fatigue tout le monde ! HomĂšre ? Rien que des batailles ! Candide s’interroge peut-il y avoir du plaisir Ă  n’avoir pas de plaisir ? Ville de carnaval, Venise est la ville de l’inversion des valeurs. Voltaire en fait un dĂ©cor de choix pour un personnage blasĂ©, un anti-Casanova dans une ville multiforme, singuliĂšre et inattendue. Chapitre XXVI Venise, pouvoir et rois dĂ©chus Cacambo surgit brusquement au cours d’un dĂźner et rĂ©vĂšle que CunĂ©gonde se trouve Ă  Constantinople lui-mĂȘme est esclave et exhorte Candide Ă  se tenir prĂȘt au dĂ©part. Ce rebondissement n’est pas la seule surprise d’un Ă©pisode mystĂ©rieux, au cƓur du carnaval de Venise qui inverse les rĂŽles entre maĂźtres et valets. Les six compagnons de Candide et de Martin lors de ce dĂźner se rĂ©vĂšlent ĂȘtre des rois dĂ©chus qui narrent tour Ă  tour leur parcours malheureux le sultan Achmet III, Ivan, empereur de toutes les Russies, le roi d’Angleterre, Charles-Edouard, deux rois des Polaques et, enfin, ThĂ©odore, roi de Corse. Tous sont venus Ă  Venise pour le Carnaval, et tous sont dĂ©chus de leur pouvoir. Voltaire convoque ici des figures historiques qui incarnent la vanitĂ© et le caractĂšre Ă©phĂ©mĂšre du pouvoir l’épisode participe de la rĂ©flexion politique du philosophe sur la notion de gouvernement qui constitue l’un des fils conducteurs de Candide, bien sĂ»r, mais aussi du Dictionnaire philosophique. Du systĂšme hiĂ©rarchique aristocratique qui rĂšgne au chĂąteau dont Candide est exclu, Ă  l’organisation communautaire du jardin dont le baron est chassĂ©, c’est une rĂ©flexion sur la place de l’individu dans le systĂšme qui le gouverne et l’émergence de l’homme social qui se dĂ©ploie. Chapitre XXVII En route vers Constantinople, Cacambo dĂ©crit la situation de CunĂ©gonde esclave dans la maison d’un ancien souverain sur le rivage de la Propontide, chez un prince qui a trĂšs peu d’écuelles », elle est devenue horriblement laide ». Candide se soucie peu de cette Ă©volution, mais s’interroge sur l’usage de la fortune, dilapidĂ©e selon un schĂ©ma dĂ©sormais classique dans le conte rachat de la personne humaine, piraterie, errance, esclavage. Cacambo est rachetĂ© par Candide, et le petit groupe retrouve au hasard de la traversĂ©e le frĂšre de CunĂ©gonde et Pangloss, devenus tous deux galĂ©riens. Les derniers diamants de l’Eldorado libĂšrent les deux malheureux, et tous repartent vers la Turquie pour dĂ©livrer CunĂ©gonde. Chapitre XXVIII Le baron et Pangloss racontent leur histoire l’un, rĂ©chappĂ© du coup d’épĂ©e de Candide, devenu aumĂŽnier avant d’ĂȘtre condamnĂ© aux galĂšres ; l’autre, pendu, dissĂ©quĂ©, un temps laquais, avant d’ĂȘtre Ă  son tour condamnĂ© aux galĂšres. Devant ces injustices nĂ©es de l’intolĂ©rance et de la superstition, Candide, Ă  prĂ©sent capable de discernement, interroge Pangloss avez-vous toujours pensĂ© que tout allait le mieux du monde ? ». Pangloss est formel son jugement n’a pas Ă©voluĂ©. Chapitre XXIX Narration des aventures, raisonnement sur les effets et les causes, interrogation sur le mal moral et sur le mal physique, sur la libertĂ© et la nĂ©cessitĂ©, portent les protagonistes jusqu’à la maison du prince de Transylvanie, oĂč ils retrouvent, enfin, CunĂ©gonde et la vieille. Cacambo avait dit juste CunĂ©gonde est bien laide et Candide s’en Ă©meut avec Ă©lĂ©gance. Le fils du baron n’a pas changĂ© il refuse toujours radicalement une possible union entre CunĂ©gonde et Candide, malgrĂ© les larmes de sa sƓur, et la colĂšre de Candide devant tant d’absurditĂ© et d’ingratitude. L’apparence de CunĂ©gonde dĂ©tourne dĂ©sormais quiconque de tout dĂ©sir d’union. Chapitre XXX En Orient, le jardin AttachĂ© Ă  une domination aristocratique qui n’a plus cours, le baron s’avĂšre incapable d’évoluer et s’exclut de la nouvelle communautĂ©. Celle-ci, privĂ©e des richesses de l’Eldorado, doit trouver en elle-mĂȘme les ressources pour dĂ©velopper, non sans mal, la modeste mĂ©tairie dans laquelle elle s’est installĂ©e. Cacambo en a assez de cultiver les lĂ©gumes ; le caractĂšre de CunĂ©gonde se dĂ©grade ; Pangloss souffre de ne pouvoir briller. Seul, Martin, avec son fatalisme habituel, s’accommode de la situation. Tous philosophent cependant, alors que Paquette et le frĂšre GiroflĂ©e les rejoignent. La devise d’un bon vieillard turc donne sens Ă  ce jardin comme promesse de vie le travail Ă©loigne de nous trois grands maux l’ennui, le vice et le besoin. ». Candide la fait sienne et tous l’acceptent chacun se mit Ă  exercer ses talents » et la petite sociĂ©tĂ© prend sens. Ce jardin mĂ©taphorique constitue le point d’aboutissement d’un pĂ©riple qui, Ă  partir d’un lieu clos et hiĂ©rarchisĂ©, a conduit Ă  parcourir un monde extĂ©rieur, hantĂ© par le mal et la violence, et un monde intĂ©rieur plus trouble encore, permettant Ă  Candide de se rĂ©vĂ©ler. L’Eldorado est dĂ©terminant puisqu’il propose l’espoir d’un autre systĂšme social, appuyĂ© sur le consentement collectif. Le jardin, par la place laissĂ©e Ă  chacun et la reconnaissance de son travail, ouvre l’espace d’une libertĂ© et d’un bonheur, certes plus modestes mais assurĂ©ment plus fiables. Il faut cultiver notre jardin !

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